
Naissance avec Lieve Blancquaert
Pour la rentrée, Art’mazone présente sa deuxième exposition : « Naissance ». À partir du 23 septembre 2016, quatre artistes prennent possession des couloirs d’Amazone, Carrefour de l’égalité de Genre. On y retrouve les œuvres de la photographe de renom, Lieve Blancquaert ainsi que le travail de trois artistes de l’Ecole Supérieure des Arts de l’image l’ESA LE 75.
Naissance, exposition photo
L’exposition « Naissance » s’est construite autour du travail Birth Day de Lieve Blancquaert. A celui-ci est venu s’adosser les œuvres des jeunes photographes Angélique Legeleux, Cléo Thomasson et Déborah Claire. Toutes s’interrogent sur la position de l’Homme dans le monde et dans la société actuelle. Ce questionnement prend non seulement racine dans le lieu de naissance mais également dans la position d’« Homme né femme ».
Avec « Naissance », Amazone promeut à nouveau les artistes femmes en suivant les principes de pluridisciplinarité, de diversité des genres, du respect et de la richesse de la multiculturalité. Trop souvent restées dans l’ombre, les artistes femmes trouvent à Art’mazone un lieu d’expression de leur formidable créativité.
La naissance selon 4 artistes
Lieve Blancquaert – Birth Day, How the world welcomes its children
« Ça signifie 364.501 nouvelles histoires à travers le monde. Au fil des années, j’ai été de plus en plus fascinée par ces naissances. Partout, des enfants sont nés avec leur propre histoire : leurs propres parents et famille, leur propre environnement, culture, place dans le monde, futur. Le jour de la naissance d’un enfant est un événement universel dont, en tant que femme et mère, je connais l’expérience et les émotions. Etant photographe, cette occasion m’a procuré des photographies puissantes, pures, et toujours uniques. Ces photos m’ont toujours intriguée en tant que journaliste et m’amène à la même question : pourquoi apportons-nous des enfants au monde ? Dans quel genre de monde vont-ils grandir ? Quelle est leur histoire ? ».
Déborah Claire – Protestation virile
Protestation virile – n.f. et adj (lat. protestatio virilis)
1. « Si une petite fille imagine qu’elle peut devenir un garçon, c’est parce que le rôle féminin ne lui a pas été présenté comme l’égal du rôle masculin. Elle se révolte contre ce qu’elle pense être une perspective permanente d’infériorité à son propos. Les freudiens interprètent ce fait par ce qu’ils appellent le « complexe de castration ».
2. signification politique, et non plus seulement psychologique, conférée par Simone de Beauvoir. La « virilité » des femmes n’est pas une manière de refuser ou de fuir la féminité, sauf à être « inauthentique », qu’une manière d’affirmer son autonomie. L’adoption par une femme de comportements socialement masculins, tout comme le fait d’aimer les femmes, témoignent d’un désir d’être sujet de sa propre existence. « Spontanément la femme choisit d’être un individu complet, un sujet et une liberté […] : si ce choix se confond avec celui de virilité, c’est dans la mesure où la femme signifie aujourd’hui mutilation. »
Angélique Legeleux – CRNOGORKE, Femmes du Monténégro
Tantôt occupé par l’Italie, tantôt Yougoslavie, et puis aussi communauté d’état de Serbie-Montenegro, le Montenegro (trad. : montagne noire) a subi de nombreux bouleversements identitaires. Dans les années 90, les yougoslaves s’entretuent. Mais enfin, en 2006, le pays acquière son indépendance. Depuis 2008 même, il est reconnu comme candidat à l’Union Européenne. Eteint dans les années 80 dû au climat tendu, le tourisme reprend à présent peu à peu.
Lorsque Pierre Loti découvre les bouches de Kotor à la fin du XIXème siècle, le Montenegro est un royaume indépendant. L’écrivain-voyageur découvre cet écrin de beauté à l’aube du futur royaume de Yougoslavie. Il viendra relayer au second plan le nom du pays, pourtant tellement caractéristique. Les textes de Pierre Loti, nous décrivent un lieu sublime et pétrifiant. Il y rencontra Pasquala Ivanović, une jeune bergère dont il tombât amoureux.
Le temps passé et les événements survenus entre ces deux indépendances, ont-ils effacés les souvenirs de Pierre Loti ? Et Pasquala, est-elle encore une petite bergère asservie à ses maîtres dans un pays qui, aujourd’hui, voit son intégration à l’Union Européenne fortement ralentie due, entre autres, au manque de droits accordés aux femmes.
Cléo Thomasson – Le complexe du homard
« C’est en suivant des effleurements de regards, trouvés aléatoirement via les réseaux sociaux ou la rue, que je me propose de jouer à l’anthropologue. Le complexe du Homard parle de la relation entre ces adolescents et moi. Je photographie l’atmosphère entre nous. Ce qui arrive entre nous et ce qui n’arrive pas. La manière dont je les regarde et la manière dont, parfois, je me vois en eux. Mon travail repose sur la confiance. Le carnet joue simultanément sur plusieurs niveaux. Il est à la fois intime et universel. Ma confusion assumée induit un visuel expressif. C’est créer une relation d’intimité avec le spectateur. »
Infos pratiques
L’exposition se tiendra du 23 septembre 2016 au 13 janvier 2017, et sera accessible les jours ouvrables : les lundis, mardis, jeudis de 9h à 18h, les mercredis et vendredis de 9h à 17h.
× Vernissage à Art’mazone : le 23 décembre 2015 à 17h
× Adresse : Art’mazone @Amazone, rue du Méridien 10 – 1210 Bruxelles
× Entrée : gratuite