Salutations Mistinguettes au Théâtre Le 140
DE ET AVEC STÉPHANIE AUBERVILLE
EN COPRODUCTION AVEC
Recherche sur le Boléro, Salutations Mistinguettes se concentre sur les versions du Boléro d’Ida Rubinstein et de Maurice Béjart.
Laboratoires jubilatoires à partir desquels la chorégraphe joue avec les représentations du masculin et du féminin, pose avec humour les questions cruciales :
Qui a le droit de représenter l’érotisme, la pulsion sexuelle et le désir ? Comment les regards que l’on porte sur le genre sont orchestrés et chorégraphiés ? Comment une pièce créée dans les années 60 a la potentialité de transformer notre lecture du présent ?
Symbole du jeu de la séduction et de l’érotisme, la chorégraphe questionne les représentations de genres d’hier et d’aujourd’hui. À mi-chemin entre danse et conférence, la pièce articule visions et analyses dans un joyeux jeu de rôles.
La recherche encore, l’intensité aussi ont nourri Stéphanie Auberville dans la construction de Salutations Mistinguettes, fruit de la concordance d’éléments divers, explique-t-elle.
“Il y a eu #MeToo et son effet rétroviseur, qui a poussé beaucoup d’artistes à réfléchir à la façon dont le sexisme a affecté nos parcours : comme danseuse, quoi qu’on fasse, on baigne dedans, on le porte dans nos corps.” (…) Ayant par ailleurs revu le Boléro de Ravel chorégraphié par Béjart – première pièce de danse découverte à seize ans –, Stéphanie Auberville plonge à sa source. Se produit alors “la cristallisation de toutes les problématiques qu’on discutait en groupes de travail féministes : l’invisibilisation des femmes, la question du corps et du regard…” De ce “tube à essai” émergera un spectacle aux accents de conférence dansée. Une contextualisation du propos où l’esthétique, l’histoire et le présent entrent en dialogue. (…)
Marie Baudet, La Libre Belgique