💬 L’éducation musicale des femmes dans les conservatoires de Paris et Bruxelles au XIXe siècle. Entre art d’agrément, sociabilité bourgeoise et professionnalisation.
✨ Par Fauve BOUGARD, docteure en histoire de l’art et musicologie dont les recherches portent sur la place des femmes dans la musique classique (son mémoire biographique sur la compositrice belge Juliette Folville (1870-1946) a reçu le Prix de l’Université des Femmes 2020).
Sa thèse porte sur la sociologie des femmes dans les conservatoires au XIXe siècle, elle a été dirigée par Valérie Dufour et soutenue en mai 2025 à l’ULB.
Dès leur création, les conservatoires de Paris (1795) et Bruxelles (1832) accueillent des centaines de jeunes filles au sein des classes de chant, piano et solfège « pour demoiselles », afin de former chanteuses et pédagogues et afin de fournir l’éducation aux arts d’agréments jugée indispensable aux jeunes filles. Ces établissements sont à l’époque parmi les premiers à offrir une formation institutionnelle et professionnelle aux femmes. Pourtant, cette présence féminine massive n’a fait l’objet que de peu d’attention, obscurcie par l’idéologie bourgeoise et genrée qui tend à restreindre la pratique musicale féminine à la l’image idéale de la « jeune fille au piano ».
Cette thèse analyse la présence des femmes dans ces conservatoires, depuis leur fondation jusqu’à la Première Guerre mondiale, afin de déterminer les aspects spécifiques de ce pan oublié de l’enseignement musical institutionnel et ainsi révéler les tensions qui existent entre l’idéal normatif et la réalité des pratiques qui existent au sein du milieu musical.
La soirée comprend une présentation de la thèse, suivie de questions-réponses.
*Infos pratiques*
🎓 QUAND ?
Jeudi 28 août | de 17h à 20h
🎓 OÙ ?
Maison Amazone, 10 rue du Méridien, 1210 Saint-Josse
🎓 GRATUIT mais inscription obligatoire : inscriptions@universitedesfemmes.be
◆ Dans le cadre des activités d’éducation permanente soutenues par la Fédération Wallonie-Bruxelles.